Complications cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires désignent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins (ceux qui alimentent le muscle cardiaque, le cerveau, les bras et les jambes).

Le coeur, coupe sagittale.

Le coeur, coupe sagittale.

    La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent affaiblir le cœur et provoquer des maladies cardiaques. Plusieurs types de maladies cardiaques se rencontrent après les traitements des cancers :

  • Une insuffisance cardiaque : situation dans laquelle le cœur ne peut plus assurer son travail de contraction pour répondre aux besoins des différents organes.
  • Une attaque cardiaque (infarctus du myocarde) : situation dans laquelle le cœur lui-même est mal vascularisé et de ce fait se contracte moins bien. Ceci est le plus souvent dû à l’obstruction ou au rétrécissement des vaisseaux irrigant le cœur (coronaires).
  • Une péricardite : le péricarde est un sac à double paroi qui entoure et protège le cœur. Une péricardite est liée à la présence anormale de liquide dans ce sac qui peut poser des problèmes de compression du cœur.
  • Un problème de valvule cardiaque (rétrécissement ou fuite).
  • Des troubles du rythme cardiaque.

Globalement, à l’âge de 40 ans, on a diagnostiqué une maladie cardiaque chez 11% des anciens patients. Ce pourcentage augmente avec l’âge.

    Les résultats montrent que le risque de maladie cardiaque est plus élevé pour certains groupes d’anciens patients :

  • Les patients ayant reçu de la radiothérapie sur le cœur.
  • Les patients ayant reçu une chimiothérapie incluant des anthracyclines.

Les maladies cérébrovasculaires, par atteinte des vaisseaux sanguins, peuvent être à l’origine d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Elles sont essentiellement provoquées par la radiothérapie, lorsque celle-ci a touché le cerveau.
La dose de rayonnement reçue au niveau d’une zone située en avant du tronc cérébral (appelée citerne prépontique) semble jouer un rôle très important. La citerne prépontique est très proche d’une autre zone particulière, le polygone du Willis (cercle artériel situé à la base du cerveau). Le polygone de Willis est l’endroit où convergent les grosses artères qui alimentent le cerveau, et celui-ci joue un rôle fondamental pour équilibrer la circulation sanguine cérébrale. Pour en savoir plus

Visualisation de 5 des onze points d’estimation de la dose de rayonnements ionisants reçue par le cerveau au cours de la radiothérapie.  Source Inserm.

Visualisation de 5 des onze points d’estimation de la dose de rayonnements ionisants reçue par le cerveau au cours de la radiothérapie. Source Inserm.

Sources :
Résultats de l’étude FCCSS sur le risque de maladies cardiovasculaires

EN PRATIQUE

Pour la majorité des anciens patients, le risque est faible et aucun examen de dépistage n’est à envisager mais il est important que vous connaissiez les détails des traitements que vous avez reçus pour déterminer si vous êtes à risque. Les patients ayant reçu des anthracyclines ou ayant reçu une irradiation englobant le cœur doivent avoir une surveillance cardiaque systématique, même en l’absence de symptômes, en particulier lors de circonstances demandant un effort cardiaque supplémentaire (grossesse, activité sportive intensive). Il est important d’informer le médecin traitant (médecin généraliste) de ce risque en lui donnant accès au résumé de votre dossier médical.

J’ignore les détails des traitements que j’ai reçus enfant ou adolescent, comment faire ?

Vous pouvez contacter le médecin ou le service qui vous a traité(e) dans l’enfance ou l’adolescence pour obtenir une synthèse détaillant les traitements que vous avez reçus et des recommandations personnalisées. En savoir plus

Certaines situations médicales comme une hypertension, un diabète, un taux trop élevé de lipides dans le sang ou un surpoids augmentent le risque de développer une maladie cardiaque.

    Pour lutter contre les problèmes cardiovasculaires, il est recommandé d’éviter :

  • surpoids ou obésité,
  • taux trop élevé de graisse dans le sang (cholestérol),
  • hypertension artérielle,
  • taux de sucre trop élevé dans le sang (diabète),
  • manque d’activité physique,
  • tabagisme,
  • usage de certaines drogues (cocaïne, amphétamines…),
  • taux d’hémoglobine trop bas (anémie).

En cas de maladie cardiaque, les exercices physiques intensifs comme l’haltérophilie doivent être évités.

Quels sont les signes qui doivent alerter en matière de santé cardiovasculaire ?
La survenue de l’un de ces symptômes doit conduire à une consultation rapide avec un médecin :
• essoufflement, gêne respiratoire ou fatigue anormale à l’effort,
• douleur dans la poitrine,
• malaise et/ou perte de connaissance,
• palpitations.

Pour en savoir plus : Lisez la fiche sur les conséquences des traitements sur le cœur de la SFCE (Société Française de Lutte contre les Cancers et Leucémies de l’Enfant et de l’Adolescent).

Comment faire pour savoir quels sont les risques me concernant ?

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